Le 17 avril dernier, l’équipe du Baja ÉTS a prouvé encore une fois qu’elle est une sérieuse candidate pour l’obtention du trophée Mike Schmidt, remis à l’équipe qui obtient le plus de points de la saison de Baja. Effectivement, elle s’est classée troisième à la première compétition officielle de Baja SAE de l’année, sur le terrain de la Tennessee Technological University, plaçant l’ÉTS au premier rang des équipes canadiennes. Ce podium fut décroché à la fin de quatre journées intenses de présentations, d’inspections et d’épreuves qui ont toutes présenté leurs défis, tous relevés avec brio en équipe.

Cet événement s’inscrit dans le cadre de la compétition internationale interuniversitaire Baja SAE, qui est constituée de trois compétitions en Amérique du Nord. Une centaine d’équipes prennent part à chacune des compétitions et seules les équipes qui participent aux trois peuvent aspirer à l’obtention du trophée Mike Schmidt. Baja SAE fait partie de la Collegiate Design Series organisée par la Society of Automotive Engineers. Ce type de compétition oblige les étudiants à pousser l’ingénierie, le plan d’affaires et la fabrication du véhicule au bout, jusqu’à la comparaison avec les plus grandes universités de génie au monde.

La première journée de la compétition s’est déroulée sans grandes vagues, l’ÉTS obtenant une note de 41 sur 50 pour la présentation de vente du projet à des investisseurs et pour l’inspection du moteur, elle fut passée avec aisance.

La deuxième journée s’annonce bien avec la vérification du rapport de coûts qui rapporte une cinquième position à l’équipe. Cependant, les choses se corsent lors de l’inspection technique globale. L’équipe se fait renvoyer aux puits avec trois changements majeurs à apporter au véhicule : remplacer un des tubes du châssis, remplacer le support d’extincteur et refaire un nouveau couvercle de CVT métallique. Sans ces changements, le véhicule ne pourra pas rouler le lendemain. L’équipe ressent alors de la frustration, considérant qu’aucun règlement explicite ne justifie ces changements, mais personne ne peut modifier la situation. C’est alors que l’équipe effectue la présentation de l’ingénierie effectuée lors de la conception avec un véhicule qui n’a pas encore passé l’inspection technique . L’équipe se taille une place dans la présentation finale devant le public, avec une note parfaite de 150 sur 150. Ce résultat place l’équipe en quatrième position pour les épreuves statiques. Les membres continuent donc leur travail sur le véhicule, sachant que la compétition est loin d’être terminée.

La première chose que l’équipe fait le matin de la troisième journée, après avoir travaillé jusqu’aux petites heures, est de repasser l’inspection technique. Aussitôt que le véhicule s’homologue du collant Passed Tech, il se dirige vers le test de freinage, passé du premier coup. Il reste donc assez de temps pour prendre part aux quatre épreuves dynamiques de la journée : accélération, tir de charge, suspension, traction et manœuvrabilité. Un seul bris arrive lors de cette journée et n’empêche pas l’équipe de retourner rapidement en piste. La journée se termine, l’équipe se retrouve en quatrième position pour les épreuves dynamiques, et le véhicule est prêt pour la course d’endurance du lendemain.

La quatrième journée, celle de l’endurance, commence bien, alors que le véhicule performe sur la piste. Après environ une heure, le véhicule subit une collision qui endommage sa direction et sa suspension. En moins d’une heure, l’équipe soude en place les pièces de remplacement, fait approuver les réparations et retourne en piste. Le véhicule passe de la 33^e à la 15^e position, lorsqu’un autre bris vient ralentir le rythme. Le véhicule revient en piste en moins de 30 minutes, cette fois-ci, pour terminer l’endurance, malgré une crevaison qui survient près de la fin.

Cette performance rapporte à l’équipe une troisième place dans l’événement, ce qui place donc l’ÉTS dans une bonne position pour la suite de la compétition qui débutera le 19 mai en Californie.

L’équipe et le trophée de la 3e place - Photo par Baja ÉTS

Le véhicule Baja ÉTS 2016 - Photo par Baja ÉTS