L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

BAJA ÉTS : UNE HISTOIRE DE PASSION

Novembre 2015 » Clubs étudiants » Par Félix Langelier-Blanchet, étudiant de génie électrique, membre du club Baja ÉTS

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Photo d’équipe Maryland.
Photo par Baja ÉTS.

Les gens que je rencontre ont généralement vu le Baja à plusieurs reprises dans les couloirs de l’école. Ceci dit, ils en viennent tous et toutes à me poser plusieurs questions qui pourraient se résumer aux deux questions suivantes : « Qu’est-ce qu’un Baja? » et « Vous faites quoi, dans le club Baja ÉTS? ». Les questions sont légitimes, puisque tout ce qu’on voit est un véhicule à une place, tout petit, avec des roues boueuses et une suspension de véhicule de course. Eh bien, après avoir lu cet article, plus personne ne se posera ces questions, et en saura même plus!

Un véhicule tout-terrain de performance

Un Baja, c’est un véhicule tout-terrain conçu pour lier performance, facilité de conduite, fiabilité et bas prix. Le défi n’est pas mince, certes, mais l’équipe a réussi à en arriver à ce résultat. Effectivement, malgré son moteur de faible puissance, le véhicule peut atteindre des vitesses de plus de 60 km/h, et, croyez-moi, passer au-dessus de n’importe quel obstacle qu’on peut retrouver lors de sessions de hors-route. De plus, l’ingénierie y a été faite de manière à réduire le poids, à être réparable facilement et, puisque presque toutes les pièces sont faites sur mesure, à réduire le coût.

Baja SAE, plus qu’une course

Baja SAE, c’est une compétition internationale d’ingénierie dans laquelle plus de 200 équipes conçoivent, fabriquent, utilisent et testent un véhicule tout-terrain, avec pour contrainte d’avoir le même moteur, sans modifications. Le tout est organisé par la SAE, la Society of Automotive Engineers. L’équipe doit donc concevoir le véhicule selon des règles strictes, autour du moteur, en suivant les bonnes pratiques d’ingénierie. On passe alors plusieurs mois à étudier le modèle précédent, concevoir le nouveau, le construire et le tester. Tout ça, pour une seule chose : l’amener en compétition et montrer au monde de l’ingénierie ce que quelques étudiants et étudiantes de l’ÉTS peuvent faire.

Chaque année, l’ÉTS prend part à trois compétitions officielles de la SAE qui se tiennent à des endroits différents en Amérique du Nord. On y prend part en participant à différentes phases qui représentent toutes les étapes de la vie d’un véhicule vendu sur le marché nord-américain : présentation du projet à des investisseurs et investisseuses; prévision des coûts; vérification de la conformité du véhicule avec les normes de la SAE; et test de freinage et explication de l’ingénierie derrière le véhicule. Lorsque le véhicule a reçu une confirmation qu’il est bel et bien sécuritaire et conforme, le cœur de la compétition commence. Plusieurs épreuves testant tous les paramètres d’un véhicule tout-terrain s’enchaînent : épreuves d’accélération; de montée de collines ou de rochers; de suspension et traction; de manœuvrabilité; et de tire de charge. Lorsque les véhicules brisent, les équipes réparent les bris et retournent se comparer aux plus grandes écoles de génie. La plupart des équipes réussissent à terminer toutes les épreuves, mais les moins chanceuses doivent déclarer forfait. Celles qui restent prennent part à l’épreuve finale, soit la plus prestigieuse et importante : la course d’endurance de quatre heures. Près de 100 véhicules roulent aussi longtemps que possible et font le plus de tours possible sur une piste pensée pour tester la robustesse et la fiabilité des véhicules au maximum. C’est à ce stade qu’on comprend pourquoi on a tant travaillé : pour terminer cette course, parmi le peu d’équipes qui réussissent.

Je vous dis donc aujourd’hui pourquoi les membres du club Baja y sont entrés et y restent : parce que voir le véhicule performer contre les plus grands nous rend fiers. S’impliquer au sein de notre équipe amène effectivement des avantages par rapport aux autres universitaires : les entreprises recherchent les gens qui ont vécu les difficultés impliquées par le processus de créer un produit. On voyage partout en Amérique du Nord, on s’y crée des liens amicaux autant que professionnels, on y rencontre des gens d’autres cultures, d’autres pays. Les connaissances techniques de ceux et celles qui s’impliquent en sont toujours améliorées, aussi. Cependant, c’est la fierté qui fait qu’on reste et qu’on met le temps, qu’on fasse les efforts pour fabriquer un Baja performant. Ce Baja se trouve, d’ailleurs, dans le top 5 mondial en 2015.

 
Bolide Baja.
Photo par Félix Langelier-Blanchet.