De Montréal à Shanghai
Mission internationale du RETS Shanghai 2018
Pour la première édition de la mission internationale 2018, le RETS a pris son envol en direction de la côte centrale de la Chine, Shanghai. Lors de cette mission, nous avions comme objectif de comprendre le monde de l’entrepreneuriat en Chine. Pour ce faire, nous avons assisté à des conférences, participé au Mobile World Congress, rencontré le consulat du Québec à Shanghai et croisé une entreprise canadienne déjà implantée en Chine.
Un bref topo sur notre séjour à Shanghai
Durant trois jours, nous avons visité le MWC. Le « Mobile World Congress » est un grand salon de l’industrie de la téléphonie mobile promouvant les technologies du futur en regroupant de grands acteurs industriels ainsi que des start-ups. Durant cet événement, nous avons interviewé des kiosques sur leur technologie, nous avons assisté à des conférences et nous avons cherché à nous inspirer de nouvelles technologies afin d’implanter des projets innovateurs à l’ÉTS, ainsi financer notre regroupement étudiant.
Nous avons également eu la chance d’avoir un entretien de plusieurs heures avec le CEO de la compagnie Saimen. Celle-ci est une société canadienne basée à Shanghai, active dans le commerce, la chaîne d’approvisionnement et les projets d’investissement, elle se spécialise dans le divertissement, l’éducation et les technologies. Saimen a comme défi d’aider d’autres entreprises à s’implanter en Chine en les accompagnant dans le processus légal et de partenariat. Lors de notre rencontre avec le CEO de cette compagnie, M. Carl, on a appris que la réussite d’une entreprise canadienne à s’implanter en Chine dépend beaucoup de l’intelligence culturelle. Il est primordial de comprendre une culture, de s’y intégrer, d’essayer d’avoir la même vision que les futurs consommateurs afin de bien répondre à leurs besoins, et d’avoir une bonne approche à attirer et à cibler les personnes qui peuvent être intéressées par le service ou le produit à commercialiser. Afin d’acquérir cette intelligence culturelle, il faut, entre autres, développer une expertise sur la culture souhaitée et exercer celle-ci pour mieux la découvrir (exemple : apprendre la langue).
Nous avons également rencontré le consulat de Québec à Montréal. Durant notre entretien, on a appris que le consulat offrait des services aux entreprises afin de les guider dans leur implantation en Chine. En effet, il pouvait leur fournir une liste de compagnies d’un domaine spécifique avec lesquelles une entreprise canadienne pourrait faire affaire. Il fournit également des statistiques et des documents légaux afin de leur permettre de s’installer en Chine en tout respect aux lois et au règlement du pays.
Voici les impressions des membres du RETS sur la Mission commerciale Shanghai
William St-Pierre:
La mission commerciale que le club d’entrepreneuriat « RETS » a effectuée à Shanghai a été très constructive. En fait, contrairement à ce que plusieurs personnes pensent, il est accessible d’établir une entreprise en Chine. Cependant, il y a quelques règles de l’art à respecter afin de maximiser ses chances de succès. Entre autres, il est important d’avoir un partenaire d’affaires local et d’être bien établi au niveau légal. De plus, nous avons été en mesure de mieux connaître la culture chinoise, de mieux connaître les mœurs et les coutumes. Un grand respect de la culture est important afin de faire des ententes d’affaires à l’étranger. Par exemple, en Chine, les gens parlent chinois. Ceci paraît simple, mais il est très important d’apprendre la langue locale si vous souhaitez faire affaire en Chine. Je crois donc que la Chine est un pays en forte croissance et que nous avons beaucoup à apprendre de ce peuple qui est très ingénieux, travaillant et doué.
Anis Ouddai:
La mission internationale a été pour moi une expérience unique. En effet, j’ai eu la chance de découvrir la ville de Shanghai, mais sous un angle entrepreneurial. Contrairement aux voyages touristiques où on découvre la culture du pays, cette fois-ci, j’ai découvert leur culture, mais dans les entreprises. J’ai appris les avantages de se lancer en affaire en Chine, mais surtout les choses à savoir avant de franchir ce pas. De plus, ce voyage m’a ouvert l’esprit sur beaucoup d’idées, des milieux dans lesquels je n’aurais jamais imaginé que la technologie pouvait apporter un changement. J’ai beaucoup aimé la mentalité des Chinois, leurs façons de vivre avec le changement, de s’adapter facilement aux nouveautés et aussi l’accueil chaleureux que nous avons eu de la part des entreprises qu’on a visitées. Une mission de ce genre? Je ne pense pas que j’aurais eu la chance de la vivre si je n’étais pas avec le RETS.
Nabil El Hadj Moussa :
« Les voyages forment la jeunesse ». Ce proverbe prend parfaitement son sens avec le voyage que j’ai accompli avec le RETS en Chine. C’était une expérience enrichissante qui m’a permis d’acquérir des connaissances que l’on n’apprend pas sur le banc d’école. En effet, j’ai pu connaître, entre autres, le concept de l’intelligence culturelle. C’est avec M. Carl Breau, CEO de Saimen, que j’ai appris ce type d’intelligence qui est un élément clef pour réussir en Chine et partout dans le monde. Effectivement, avoir l’aptitude de comprendre et adopter la culture chinoise, tout en interagissant de la bonne manière avec les partenaires de là-bas, permet d’augmenter les chances de réussite entrepreneuriale en Chine. Ensuite, grâce aux interactions que j’ai eues avec les Chinois, j’ai pu démonter mes préjugés à l’encontre de leur culture. D’ailleurs, j’ai pu remarquer des similitudes avec mes valeurs telles que le partage, le travail et la compassion. Par ailleurs, ce voyage m’a permis de sortir de ma zone de confort et d’élargir mes horizons entrepreneuriaux. Cela me motive à lancer mon entreprise, de la faire réussir, ici, au Québec et de la rayonner dans les plus grands marchés du monde.
Marco Mudenge:
Je me souviendrais toujours de ce que nous avons vécu durant la mission! À peine sorti de l’aéroport, j’ai su que ce passage serait mémorable. Que ce soit par le rythme effréné d’une mégalopole de 24 millions d’habitants, l’humeur généralement sobre et paisible (perception personnelle) des habitants, la technologie digitale omniprésente, tout nous faisait sentir dans un environnement différent de notre milieu habituel. Le congrès m’a rappelé que nous avons tout à gagner en prenant part au déploiement de ces nouvelles technologies mobiles offrant une multitude d’applications possibles. À travers nos visites professionnelles, une notion que j’ai retenue est l’importance de l’intelligence culturelle. Elle est essentielle dans toutes relations opposant différentes cultures, autant en affaires que dans nos relations personnelles. Mon coup de cœur est l’hospitalité tellement chaleureuse de la part de nos hôtes et d’à peu près tout le monde que l’on a rencontré.
Yamlal Gotame:
J’ai fait ce voyage pour me dépasser et découvrir le monde externe. Au Canada, on entend beaucoup parler de la Chine sans savoir réellement ce qui passe là-bas. Ce voyage m’a permis de voir de mes propres yeux le mode de vie chinois. J’ai appris que les préjugés divulgués sur la Chine ne sont pas tous vrais. En Chine, les entreprises ne fabriquent pas que des produits de mauvaise qualité, le peuple chinois est loin d’être fermé d’esprit et l’avancement technologie est très présent. Cette expérience m’a permis avant tout de découvrir les entreprises étrangères, la culture chinoise et surtout, les façons de faire du commerce en Chine. Maintenant, j’ai une nouvelle vision de la Chine. Cette découverte m’aidera non seulement à me dépasser en tant qu’entrepreneur, mais aussi en tant qu’individu. Ce qui m’a impressionné en Chine est le fait que les Chinois peuvent facilement t’ignorer si tu ne parles pas leur langue. J’ai également été impressionné par l’abordabilité des télécommunications et par le fait que les gens sont très branchés. En effet, les gens utilisent une seule application, WeChat, autant pour la communication que pour le paiement, que pour voyager ou bien pour commander à manger. Tout le monde est bien branché, même chez le petit restaurant ou le vendeur ambulant du coin, on peut payer avec son téléphone portable.
Oumaima El warrari:
Par ce voyage, j’ai appris comment une entreprise peut s’établir à Shanghai, j’ai découvert de nouvelles technologies et embrassé une nouvelle culture. J’ai souhaité faire cette mission, car j’étais intriguée par le rôle que jouent les femmes en Chine. Par ma grande surprise, les femmes sont très présentes autant dans le marché du travail que dans le monde des affaires. Étant un pays communiste, autant les femmes que les hommes doivent travailler. De ce fait, une certaine équité des chances se crée laissant une grande place aux femmes à intégrer le marché du travail. J’ai également eu la chance d’assister à la conférence… du MWC. Cette conférence avait pour but d’encourager les femmes à s’impliquer davantage dans le milieu des technologies en offrant des témoignages inspirants de femmes qui ont réussi dans ce domaine et qui sont devenues des dirigeantes et des leaders dans leur entreprise. Visiter la Chine est la meilleure façon pour apprendre qu’il est primordial d’avoir une intelligence culturelle. Les gens parlent très peu anglais et sont très timides lorsqu’on leur parle avec une langue étrangère, alors ils fuient la discussion. Cependant, dès que l’on s’adresse à eux dans leur langue, la timidité tombe immédiatement et les gens deviennent automatiquement très ouverts, souriants sympathiques et aidants.
Mot de la fin :
Pour finir, afin de rendre possible la mission commerciale du club d’entrepreneuriat « RETS », nous avons dû faire un travail colossal. Cela fut plus de sept mois de préparation. Malgré que la mission a été de courte durée, soit huit jours à Shanghai, les membres du RETS se sont rapprochés durant le séjour et ont appris beaucoup autant professionnellement qu’individuellement. En référence au succès de la première édition de la mission internationale, le RETS compte reproduire la mission internationale chaque année afin de permettre aux étudiants de l’ÉTS qui s’impliquent activement dans le regroupement et qui sont intéressés par le monde de l’entrepreneuriat de découvrir un autre univers entrepreneurial et ainsi d’acquérir des connaissances et des contacts internationaux.