L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Mot du directeur

Janvier 2017 » Journal étudiant » Par Maxime Guilbault, étudiant de génie mécanique, directeur de L’Heuristique

Le présent numéro de L’Heuristique est le premier qui aura été « confirmé par la Vice-présidence des communications de l’AÉÉTS »[1]. Ces modifications ont été apportées par l’AÉÉTS dans le but « d’assurer un contrôle du journal pour éviter de se faire poursuivre »[2]. Il va sans dire, modifier la manière habituelle de procéder n’est pas accueilli de bon gré au sein du comité du journal. En réponse à cela, le comité de L’Heuristique a étudié l’option de mettre la clef sous la porte; la possibilité est encore présente. Une des raisons me donnant envie de le faire est qu’il m’est très difficile de mettre de côté l’idée voulant que les motivations derrière ces décisions du conseil d'administration de l’AÉÉTS soient de nature personnelle. La raison principale m'empêchant de le faire est que certains des exécutants vivent des conflits personnels avec l’ancien rédacteur en chef du journal. Ces conflits, qui pourraient même être qualifiés de guerres, perdurent depuis plusieurs années. Mes connaissances limitées de la prise de décision me portent à croire que ces différends agissent en tant que biais, voire motivateurs, vers des aspirations malsaines.

Motivations des décisions de l’AÉÉTS?

Même si j’ai longtemps nagé dans les couloirs de l’Association, je ne peux plus le faire puisqu’on m'en a retiré l’accès aux locaux. Cependant, durant le temps où je pouvais m’y promener, il était difficile de comprendre tous les enjeux entourant l’AÉÉTS. Alors je peux comprendre que ceux qui entourent le journal peuvent paraître nébuleux pour plusieurs! Une des fausses idées circulant dans les couloirs de notre « syndicat étudiant » est que L’Heuristique et son auteur le plus prolifique ne font qu’un. Conséquemment, les gens tendent à associer les deux, ce qui est une mauvaise compréhension du fonctionnement du journal. Les membres du comité ne font pas qu’écrire dans le journal même que quelques-uns n’y ont jamais écrit. Comme pour les clubs étudiants, chaque membre a des responsabilités. De plus, le but principal du comité n’est pas d’écrire un journal, mais bien d’en produire un. Pour ce faire, il faut corriger les textes qui nous sont soumis et les mettre en ligne, gérer les publicités, faire le montage, gérer l’impression, gérer les archives, générer du contenu pour la page Facebook, maintenir les infrastructures informatiques, distribuer les journaux dans les présentoirs et gérer les requêtes courriel. Je ne fais que nommer les tâches récurrentes et obligatoires. Par-dessus tout, nous devrions aussi promouvoir le journal et l’importance de l’écriture dans la communauté étudiante de l’ÉTS. Ceci dans le but d’inciter les gens à écrire et y appliquer une rigueur lorsqu’ils le font.

Le comité du journal

L’Heuristique compte présentement sept membres étudiants de l’ÉTS. Parmi ceux-ci, on compte trois correcteurs et correctrices : Mathieu Préfontaine, correcteur en chef, Mia Audet et Jade Doucet-Martineau. Skander Kchouk agit en tant que camelot, pour la distribution des journaux dans les présentoirs. Jérôme Forest-Lamoureux est le responsable des infrastructures informatiques. En ce qui concerne l’administration, on retrouve Reda Ghandour à la trésorerie et moi-même à la direction.

Notre travail est surtout concentré de manière bimestrielle, puisque nous publions à cette fréquence, mais nous pourrions toujours en faire plus. C’est pourquoi j’aurais un grand sentiment d’échec si L’Heuristique cessait d’être publié. J’éprouverais une grande amertume à l’idée de ne pas pouvoir y écrire à nouveau. J’aurais mis beaucoup d’énergie dans ce journal, notamment une réinvention de la mise en page, pour laquelle l’AÉÉTS a investi plus de 4 000 $. Cette nouvelle image n’a pas encore été implantée puisque les rendus finaux ont été remis au cours du mois de décembre, et nos énergies ont été concentrées sur l’indépendance que nous impose l’Association étudiante. Ce n’est qu’un des nombreux projets qui sera avorté si notre fin est scellée avant qu’une entente à l’amiable ne soit conclue. Malgré tous les projets en cours, le plus désolant d’une fermeture du journal serait la mise en terre de l’héritage que nous ont laissé nos prédécesseures et prédécesseurs.

Plusieurs membres, actifs ou passés, ont contribué au comité du journal, qui existe depuis 1989, de façon importante. Particulièrement Félix Cloutier, étudiant gradué, qui a mis en place le site Internet, une infrastructure de montage semiautomatisé, et qui a contribué de façon importante à la crédibilisation du journal. Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-ou-publier-le-nom a publié, au moment d’écrire ces mots, un nombre incroyable de 53 articles en plus de remplir de nombreuses tâches administratives. Reda Ghandour a mis à jour les infrastructures informatiques en plus de contribuer à la révision des procédures de publication. Ces personnes sont seulement celles que j’ai eu la chance de côtoyer durant mon cheminement.

P.-S. - Dans le but d’éviter de dénaturer les textes, de contacter les auteurs dont le texte a été modifié et d’effectuer un nouveau montage, les passages qui n’ont pas été approuvés par l’AÉÉTS ont été raturés. Comme il a été mentionné plus haut, selon le conseil d’administration, ces mesures sont nécessaires pour éviter des poursuites judiciaires.

 

[1] Article 2.2 de l’ANNEXE V - A - Comités reconnus par l’Association du volume V - Comités, clubs  étudiants et délégations.

[2] Résolution CA-2016-11-16_37_009-6.1.