Déjà le mois de mars, la fin de saison se fait sentir. Il ne reste que quatre rencontres aux joueurs du club sportif avant l’épilogue de la Ligue universitaire québécoise de tennis. Après trois victoires et autant de défaites, ils sont plus que jamais en course pour atteindre les phases finales, synonyme de première historique.

Le rythme est effréné. Les étudiants-athlètes s’entraînent trois fois par semaine, en plus d’aller à la rencontre les opposant à une équipe adverse chaque fin de semaine. Ce rythme est d’autant plus traumatisant pour les balles de tennis qui subissent une violence inouïe. Voici quelques chiffres qui nous démontrent leur mauvais traitement :

• Vitesse : jusqu’à 200 km/h;
• Rotation : jusqu’à 3 000 tr/min;
• Déformation : jusqu’à 50 %;
• Chocs : jusqu’à 30/min.

Pas besoin de vous expliquer que leur durée de vie a du mal à dépasser les quatre heures de jeu. Si l’on multiplie ce malheureux chiffre par le nombre d’entraînements et de matchs, Tennis ÉTS consomme pas moins de mille balles de tennis par année!

Alors, que ferait Tennis ÉTS sans le Défi sans bruit de la Banque Nationale[1]? Ce prodigieux programme de recyclage est capable non seulement de donner une seconde vie aux balles usagées, mais également de rendre les jeunes Québécois plus studieux.

À première vue, vous allez relire plusieurs fois cette dernière phrase en marmonnant « qu’est-ce qu’il nous raconte? » Ne vous inquiétez pas, la compréhension, agrémentée d’un « Eurêka! » risque de vous sonner sous peu.

Le Défi sans bruit a pour mission de collecter les balles de tennis usagées dans les clubs et les tournois afin d’offrir un environnement favorable à l’apprentissage de plus de 375 000 étudiants. En donnant ces balles aux écoles du Québec et de l’Ontario, le programme permet de réduire le bruit des chaises en classe et offre ainsi aux enfants un environnement plus propice à l’apprentissage. Les balles diminuent de 32 % le niveau de bruit d’une classe, faisant passer les décibels de 95 à 65, soit sous la barre du niveau pouvant provoquer une altération sonore, c’est-à-dire 85 décibels.

Depuis 10 ans, plus de 1 337 277 balles de tennis ont été amassées et le club de tennis de l’ÉTS est fier d’apporter son aide. En effet, chaque été lors de la Coupe Rogers, les dirigeants du regroupement apportent toutes les balles accumulées durant l’année au kiosque Défi sans bruit.

Ainsi, ce programme de la Banque Nationale procure une deuxième vie aux petites balles jaunes en les installant aux pieds des tables et chaises d’écoles. Lorsque ce cycle est terminé, elles sont une nouvelle fois récupérées et transformées en matière première qui servira à la fabrication de pneus, de caoutchouc… On passe donc d’une durée de vie de quatre heures à trois ans!

Tennis ÉTS prend son rôle d’ambassadeur du programme à cœur et se donne la mission d’étendre le recyclage des balles à toutes les équipes de la ligue universitaire. Le soutien du Fonds de développement durable de l’association étudiante de l’ÉTS (FDDAÉÉTS) dans cette démarche écologique est à souligner, puisqu’il nous offre une contribution financière pour chaque balle recyclée. Le FDDAÉÉTS permet ainsi au club de s’entraîner dans des conditions optimales, tout en évitant de gaspiller.

Nous clôturerons cet article par cette citation de Pierre Rabhi qui reflète nos valeurs, et nous espérons que, la prochaine fois que vous lirez de nos nouvelles, nous vous annoncerons de belles performances sportives.

« La société changera quand la morale et l’éthique investiront notre réflexion. »

[1] Défi sans bruit de la Banque Nationale bit.ly/2mDKbOF