L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

RockÉTS : encore plus haut

Septembre 2015 » Clubs étudiants » Par Alexie LeBreux, membre du club RockÉTS

Image pour RockÉTS : encore plus haut
 
L’équipe de compétition RockÉTS. De gauche à droite : (haut) Philippe Therrien, Mathieu Pelletier, Hugo Lemoine, Dominic Beauséjour, Francis Rousseau, Vincent Laflèche, Thomas Boisvert, Alexie LeBreux. (bas) Benjamin Roy, Clément Rochon, Pierre-Alexandre Desrochers, Philippe-Alexandre Labbé, Anthony Palaprat, Andy Bruneteau
Photo par André Choquette

L’équipe devient la meilleure au Canada

Pour sa troisième participation, l’équipe de RockÉTS a encore une fois fait ses preuves lors de la 10e Intercollegiate Rocket Engineering Competition (IREC) en remportant la seconde place de la catégorie avancée avec seulement 0,7 % des points les séparant de la première position.

Cette compétition de calibre international se déroule dans le désert de l’Utah à la fin du mois de juin et rassemble une cinquantaine d’équipes passionnées d’aérospatiale. Le but étant de concevoir, fabriquer et lancer des fusées qui atteignent des altitudes cibles de 10 000 pieds pour la catégorie de base et de 23 000 pieds pour la catégorie avancée, le tout en transportant une charge utile scientifique de 10 livres. En plus d’un vol réussi, les équipes doivent également présenter leurs concepts d’ingénierie devant une dizaine de juges renommés dans le domaine de la fuséonautique.

Cette année, la camaraderie québécoise était de mise : en plus de l’équipe de l’ÉTS, quatre autres équipes de la province y participaient en souhaitant remporter un podium entièrement québécois. Parmi celles-ci : le Groupe Aérospatial de l’Université Laval à Québec, McGill Rocket Team, Oronos de l’École Polytechnique et l’Université Concordia, laquelle a décroché un prix pour la qualité de sa charge utile.

C’est le 24 juin qu’a officiellement commencé la 10e édition de l’IREC durant laquelle RockÉTS a présenté devant les juges chacun de ses prototypes de compétition. Ceux-ci ont été très impressionnés par le professionnalisme dont les membres ont fait preuve et par la qualité du design et de la fabrication des deux fusées. L’équipe a également reçu des mentions spéciales pour l’excellent fini de surface du fuselage des fusées ainsi que pour l’exceptionnel travail de conception du module électronique. En plus de ces mentions, la fusée a attiré l’attention dans la catégorie de la charge utile avec un module de caméra vidéo 360 º permettant l’observation du vol de la fusée comme si nous y étions.

Dès le lendemain à l’aube, RockÉTS était présent sur le site du lancement afin d’ouvrir le bal en étant la première équipe à lancer une fusée. Hyperion II, le prototype de la catégorie avancée, a déchiré le ciel en atteignant une altitude de 23 901 pieds sur une altitude cible de 23 000 pieds et a dépassé la vitesse du son à Mach 1,3.

Le jour suivant, Emerillon III, soit la fusée de la catégorie de base, a été lancée. Malgré un superbe lancement, toute communication a été perdue avec celle-ci et il a fallu la chercher sous le soleil ardent du désert pendant deux journées entières afin de la retracer. Épuisée et à la fois soulagée, l’équipe l’a finalement retrouvée au fond d’un canyon, suspendue dans le vide par un parachute. L’altitude atteinte est de 9 392 pieds sur 10 000 pieds : ce qui est assez près de la cible, mais puisque le recouvrement a pris beaucoup de temps, la fusée n’a pas réussi à se qualifier pour la compétition.

Finalement, c’est avec fébrilité et émotion que les membres ont entendu prononcer le nom RockÉTS, de l’École de technologie supérieure, comme université gagnante de la seconde place du podium de la catégorie avancé. Le Canada, et plus particulièrement le Québec, a donc remporté encore une fois un podium à cette compétition internationale contre près de 50 équipes universitaires. Selon le capitaine de l’équipe, Pierre-Alexandre Desrochers : « Nous considérons que notre expertise et notre maîtrise technique de cette discipline se classent parmi les plus fortes au niveau universitaire à travers le monde. Notre fierté de représenter notre pays et notre province dans un tel concours est pour nous une grande satisfaction. »

De nombreuses vidéos et photographies sont disponibles en ligne sur la page Facebook du club. Il est possible d’y accéder via le www.facebook.com/clubrockets. De plus, il est possible de venir admirer les fusées dans le hall du pavillon A ainsi qu’en passant au local du club situé au A-1764.

RockÉTS cherche constamment à atteindre des sommets plus hauts, que ce soit en relevant de nouveaux défis techniques ou en partageant sa passion pour les sciences spatiales auprès de toutes et de tous. L’équipe souhaite élargir ses rang et recherche des universitaires motivés et dynamiques afin de réaliser d’ambitieux projets, et ce, dans toutes les sphères de l’ingénierie.

Les hauteurs, la vitesse et la puissance t’intéressent? Il te suffit de passer au local de RockÉTS et de joindre l’équipe!

Émerillon III est hissée sur le rail de lancement - Photo par Andy Bruneteau

 
Émerillon III est hissée sur le rail de lancement
Photo par Andy Bruneteau
 
Hyperion II déchire le ciel
Photo par Andy Bruneteau