Microprogramme innovation en chirurgie
Cet article parlera du programme que j’ai suivi durant ma maîtrise, selon mon point de vue. N’hésitez pas à aller vous informer dans le lien en fin d’article
Je termine ma maîtrise en technologie de la santé, et je viens vous parler d’un des microprogrammes de l’ÉTS que j’ai suivi de septembre 2016 à avril 2017. C’est un programme que j’ai trouvé intéressant et qui pourrait intéresser tout étudiant voulant développer des compétences dans le développement d’outils et de solutions pour améliorer le confort des chirurgiens, des patients, et de réduire le nombre d’erreurs, le temps d’opération et les risques pouvant avoir lieu durant une opération.
Ce programme se fait en partenariat avec l’Université de McGill et l’Université Concordia. Il dure 2 sessions et cela peut faire office de projet 15 crédits de maîtrise. Il y a pour chaque session deux cours à prendre, crédités en gestion, et qui auront lieu à l’hôpital, à McGill, à Concordia et à l’ÉTS, avec des professeurs de ces mêmes universités, des professionnels de la santé et des intervenants du milieu entrepreneurial. Ces cours porteront sur différentes pratiques chirurgicales et les erreurs que l’on peut rencontrer, comment reconnaître les erreurs et identifier les besoins devant un pronostique et une opération, et les méthodes pour répondre à ces besoins. Des cours de gestion et d’économie dans le domaine médical seront donnés, et des méthodes de développement d’une entreprise permettront de donner les bases à la création d’une startup.
Dans le cadre de ce programme, il y a plusieurs groupes de projets qui sont formés, composés d’étudiants en maîtrise ou en doctorat à l’ÉTS, d’étudiants en chirurgie et biomédical provenant de McGill et d’étudiants en gestion provenant de l’Université Concordia. Cela permet d’avoir plusieurs points de vue et plusieurs compétences permettant de mener à bien un projet de développement d’un outil. Cet outil peut être de plusieurs formes : mécanique, électronique, logiciel, ergonomie, méthode, logistique, etc. Tous les domaines de l’ingénierie peuvent être présentés et utilisés dans ce projet. Cet outil doit permettre de faciliter le travail des divers professionnelles et professionnels du domaine de la santé, de réduire le nombre d’erreurs pouvant avoir lieu durant l’opération, de réduire le nombre d’opérations, d’améliorer le confort des patients post ou préopératoire, ou pendant l’opération, de prévenir les erreurs ou les maladies, etc.
Cela peut couvrir plusieurs domaines : la traumatologie, l’orthopédie, la cardiologie, la radiologie, la chirurgie plastique, la gynécologie… et, durant la première session, vous allez devoir identifier tous les problèmes rencontrés par les professionnels de la santé et les patients dans le domaine hospitalier ou même dans la vie de tous les jours. Vous aurez accès aux salles d’opération pour pouvoir observer les chirurgiens durant leurs travaux et leur poser des questions. Tous les problèmes rencontrés seront alors traduits en besoins qui seront ensuite traités par votre équipe afin de savoir si oui ou non, dans le contexte actuel et selon vos compétences, il faut développer un outil ou pas. Une analyse du marché est effectuée, un cahier des charges est rédigé, puis le besoin est choisi à la fin de la session avec une première idée sur la manière de répondre au besoin.
La seconde session va se concentrer sur le développement d’un prototype, si possible fonctionnel, pour répondre à ce besoin. Plusieurs environnements de travaux et contacts professionnels seront mis à disposition pour aider les équipes dans la réalisation des prototypes.
C’est dans ce cadre-là que mon équipe a développé (sans rentrer dans les détails pour des raisons de confidentialité) un outil pour aider les chirurgiens dans le choix des vis orthopédiques. D’autres projets ont été menés à bien par d’autres équipes. Parmi ceux-ci, on compte un outil pour aider les radiologues à suivre des repères sur les images IRM, un outil pour aider dans la vie de tous les jours les enfants atteints d’hydrocéphalie, et enfin, un outil pour aider à la pose de valves artificielles sur le cœur.
Ce microprogramme est très jeune et est encore en constante amélioration. Néanmoins, il semble prometteur et ses beaux jours sont devant lui. J’espère que cet article aura attisé votre curiosité sur ce programme.
Pour plus d’informations : https://etsmtl.ca/Programmes-Etudes/Cycles-sup/Prog-courts/Innovation-chirurgie