L’ouverture du nouvel emplacement du Centre de l'entrepreneurship technologique (Centech) de l’ÉTS a eu lieu le 10 septembre dernier dans le bâtiment de l’ancien Planétarium Dow au 1000, rue Saint-Jacques à Montréal.

Il s’agit d’un agrandissement et non d’un déménagement, pour ce lieu d’incubation dédié aux entrepreneurs technologiques qui veulent se lancer en affaires, indique Brigitte Stock, responsable des communications du Centech. Il y a encore une partie « de nos entreprises les plus matures, celles qui font partie du programme propulsion, qui sont toujours dans les locaux au 400, rue Montfort ».

« Le Centech a pris beaucoup d’expansion ces dernières années », explique Sébastien Langevin, conseiller en communication à l’ÉTS. Effectivement, en 2016, après une grosse remise en question, il y a eu une refonte complète de ses activités et la création des programmes accélération et propulsion. Accélération est la formation d’entrée au Centech de 12 semaines qui supporte les jeunes entrepreneurs dans la conception d’un plan de commercialisation pour leur startup.

Une ouverture a également été faite à l’international. Ce ne sont plus seulement les ingénieurs de l’ÉTS qui peuvent profiter des services offerts par le Centech, mais les entrepreneurs provenant de partout à travers le monde. Le Centech existe depuis 1996 et compte aujourd’hui 176 fondateurs répartis dans 25 pays.

Pour le moment, sept entreprises sont déjà installées dans les locaux du 1000, rue Saint-Jacques, sur une possibilité totale de dix. Parmi celles-ci se trouvent Le Port de Montréal, lequel travaille actuellement sur le développement d’une cellule d’innovation en logistique portuaire, ainsi que CAE Santé et Siemens, notamment. « Au niveau du déménagement, c’est donc encore en évolution », ajoute Mme Stock.

Les nouveaux locaux du Centech comprennent plusieurs salles d’idéation, de création, de réunion, de conférence et des bureaux.        

De nombreux investissements

Le coût total des investissements se chiffre à 11 483 000 $, coût réparti entre l’ÉTS (4 750 000 $), le gouvernement fédéral (3 275 442 $) et le gouvernement provincial (3 375 000 $).

De son côté, la Ville de Montréal a légué le bâtiment « iconique » de l’ancien Planétarium Dow à l’ÉTS qui devra, dans les prochains mois, aménager un parc au sud du bâtiment où se situe en ce moment une aire de stationnement, pour satisfaire aux conditions de l’administration de Valérie Plante.

Architecture : un défi de taille!

La firme Menkès Shooner Dagenais LeTourneux Architectes s’est occupée des travaux et a misé sur ce qu’énonce la responsable des communications du Centech : « […] des matériaux nobles et québécois. C’est une vitrine du savoir-faire et du génie de l’ÉTS » . Beaucoup de bois et de béton ont été intégrés dans l’espace, ainsi que des parois en verre pour laisser passer la lumière.

Un des défis architecturaux était de rendre le bâtiment plus lumineux. « C’est un édifice qui était conçu pour des projections, pour l’exploration spatiale et des spectacles en lien avec l’astronomie, énumère le conseiller en communication de l’ÉTS. C’était donc très sombre. […] En parallèle, il fallait également respecter les critères émis par la Ville de Montréal, soit de respecter la coquille extérieure du bâtiment qui devait rester telle quelle. Le défi consistait donc à créer des percées lumineuses, sans affecter l’enveloppe extérieure. »

« De par sa géométrie qui est ronde, l’ancien planétarium n’est pas tellement approprié pour des salles de classe ou des laboratoires de recherche. Il est plus adapté pour une dynamique d’échanges, fait-il remarquer. Richard Chénier, directeur du Centech, aime beaucoup parler de collision des idées! Son aménagement est propice à ça, parce que les gens se voient, se croisent, sont appelés à collaborer, à travailler ensemble et à échanger. »