L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Les Défis de la restructuration d’un club étudiant

Novembre 2014 » Clubs étudiants » Par Amélie Paquet-Brisebois, étudiante de génie des opérations et de la logistique, membre de l’équipe S.O.N.I.A

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Photo: Les membres du club au premier test de l’année à la piscine du CÉGEP du Vieux-Montréal.
Photo par Florence Bouchard d’Haese.

Un étudiant passe en moyenne quatre à cinq ans au baccalauréat à l’ÉTS. Il est fréquent que certains passent la totalité de leurs études à travailler aussi fort que possible dans un club étudiant afin de vivre de la façon la plus appliquée possible leur passion pour l’ingénierie. Or, comme toute bonne chose a une fin, lorsque ces précieux membres ayant une infinité de connaissances sur tous les détails techniques du projet obtiennent leur diplôme et quittent, que se passe-t-il?

C’est ce qui est arrivé au club SONIA dans les dernières années. En effet, plusieurs vétérans ont quitté le club en laissant derrière eux une machine très complexe. L’an dernier, le club a donc fêté ses 15 ans avec une équipe relativement jeune et peu expérimentée. C’est donc à l’aide de peu de ressources et d’informations que l’équipe a travaillé à faire fonctionner ce sous-marin robotisé et à faire survivre le club. Forte de l’expérience de la dernière compétition ayant eu lieu en juillet dernier, l’équipe a eu recours à plusieurs changements quant à la structure interne à la fin de l’été. Le tout afin d’attaquer la nouvelle année d’un pied ferme. Ces changements étaient primordiaux pour optimiser l’efficacité du travail de tous et pour atteindre le but ultime : avoir le meilleur sous-marin possible afin de remporter la compétition Robosub.

La séparation des départements électrique, mécanique et logiciel était depuis longtemps chose faite. C’est au niveau de la structure de gestion du club que les changements ont été majeurs.  En effet, l’équipe a décidé de confier sa charge à deux co-capitaines : le premier s’occupant du travail du club au niveau technique et le deuxième s’occupant du talon d’Achille de la majorité des clubs scientifiques : l’administration. En effet, le développement de cette facette permettrait un meilleur recrutement, une plus grande visibilité dans l’École, d’assurer la documentation des travaux effectués sur le projet et d’améliorer la gestion de l’équipe. C’est maintenant entre quatre départements, plus forts et plus unis, que le club travaille. Le recrutement ne s’est cependant pas arrêté à l’équipe administrative. En effet, une vingtaine de nouveaux membres de toutes les concentrations ont fait leur entrée au club au courant des dernières semaines.

Mais alors, quels sont les défis encourus par une équipe aussi jeune si elle aspire à remporter la compétition?

Le premier défi est d’abord de bien connaître les grandes lignes du projet dans lequel on s’embarque, non seulement du côté théorique, mais aussi du côté pratique. C’est-à-dire de connaître le réel fonctionnement du sous-marin, d’apprendre de quelle façon le logiciel interagit avec les obstacles auxquels il fait face ou même de savoir comment autant de petites composantes électroniques peuvent aller sous l’eau sans qu’il y ait de problème technique.

Le second défi est de maîtriser son sujet. Pour un membre de l’équipe mécanique, par exemple, le défi cette année est de créer un tout nouveau sous-marin. Celui-ci se devra d’être plus performant que celui que nous possédons déjà; les membres de l’équipe devront donc maîtriser tout ce qui est en rapport à la conception, à l’usinage ainsi qu’au travail de l’aluminium. Pour l’équipe logicielle, le défi sera de se rapprocher d’une communauté en passant complètement l'architecture sous ROS, un système pour les robots soutenu par une communauté grandissante.

Au final, qu’un club soit rempli d’étudiants de quatrième ou de première année, le défi principal demeure toujours le même : celui de se surpasser et d’obtenir de meilleurs résultats qu’à la compétition précédente. Pour les quelques personnes qui pourraient hésiter à faire partie d’un club, sachez qu’une expérience dans un club étudiant est l’une des meilleures façons de développer en profondeur vos compétences, mais c’est également une façon d’en apprendre plus sur votre futur métier d’ingénieur.