L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Omer bat un nouveau record du monde!

Novembre 2018 » Clubs étudiants » Par Emmanuelle Berthou, conseillère en communication, ÉTS

Image pour Omer bat un nouveau record du monde!
 
Photo de l’équipe
Photo par Antoine Côté

Omer conserve son titre de champion du monde

Après des mois de préparation, l’équipe du sous-marin à propulsion humaine OMER 11 était prête à plonger et à défendre son titre de championne du monde à la quatrième édition des European International Submarine Races (EISR), tenues du 3 au 13 juillet. Pari gagné! L’équipe de l’ÉTS a remporté la première place au classement général de sa catégorie (monoplace sans hélice), devant la Delft University of Technology (Wasub) et la Florida Atlantic University (HPS Atlantic).

Douze équipes d’Europe et d’Amérique s’étaient donné rendez-vous au bassin océanique de Qinetiq à Gosport (Angleterre), un des plus grands réservoirs d’eau douce intérieurs du monde. La compétition, organisée par l’Institute of Marine Engineering, Science & Technology (IMarEST), propose aux étudiant-e-s en génie du monde entier de mettre en pratique leurs connaissances et leur créativité dans une épreuve de haut niveau qui aborde différents aspects des technologies sous-marines.

Cette année, l’équipe tentait de relever un nouveau défi, celui de fabriquer le premier sous-marin hybride afin de participer aux épreuves dans deux catégories différentes : monoplace avec hélice et monoplace sans hélice. Jamais un tel sous-marin n’avait été conçu auparavant. Le défi était d’autant plus grand que l’équipe n’avait que cinq jours pour faire les courses tout en alternant entre les systèmes. Le challenge a été relevé avec brio, l’équipe ayant atteint la vitesse la plus élevée de la compétition dans chacune des deux catégories, ce qui lui a également valu le prix du pilote le plus rapide. Le sous-marin était également équipé de nombreuses autres innovations telles qu’un système d’accumulation de l’énergie, un système de direction complètement électrique, une hélice monopale précambrée, ainsi que des stabilisateurs inspirés des baleines à bosse. Ces innovations, ajoutées au travail acharné des membres, lui ont assuré une bonne première place avec plus de 12 points d’avance.

Toute l’équipe était prête… sauf à la ligne de départ de la course décisive. Suspense. Au moment de s’élancer, le jeune pilote et pédaleur Guillaume Fortin-Moquin sent son niveau d’énergie s’effondrer. Après cinq jours de compétition, il n’a plus de jambes, son corps ne suit plus, il ne se sent pas capable de faire la dernière course. « On s’est regroupé autour de lui, on a jasé 15 minutes, on a tranquillement trouvé les mots pour qu’il retrouve son sang-froid, il est retourné à son pédalier, et il a battu le record du monde! », raconte le capitaine Jordan Gagnon.

Une précieuse vitesse de 4,94 nœuds arrachée à OMER 6 (aux 10th International Submarine Races à Bethesda, au Maryland, en 2009), qui détenait le record du monde à 4,92 nœuds pour un monoplace sans hélice. Si le gain semble minime, les habitués apprécieront l’exploit, car le bassin océanique de Gosport impose un circuit elliptique pour l’EISR beaucoup plus difficile que le bassin en ligne droite de Bethesda pour l’ISR. Pour cette raison, jamais un record du monde n’avait été battu à l’EISR.

Après une telle performance de l’équipe d’OMER, dont chacun des membres doit aussi se surpasser dans ses cours de baccalauréat en génie et ses trois stages en entreprise, tout cela sans interruption, on peut la féliciter et affirmer que la persévérance a une adresse.