Seconde tentative de laïcité par la CAQ
La voix des Québécois s’est prononcée à travers les élections passées : les Québécois veulent un état laïque, mais au détriment de qui?
« Tout n’est pas politique, mais la politique s’intéresse à tout », a dit Machiavel. Cet article n’est pas un article politique, mais simplement un sommaire et une réflexion sur les événements passés après le 1er octobre 2018 lors de l’élection majoritaire de la CAQ. Il est important en tant que citoyen d’être au courant des différents événements qui se passent près de chez nous.
CAQ, Coalition Avenir Québec, est un parti politique de centre droit fondé par François Legault. Un parti politique de centre droit est théoriquement un parti qui défend l'économie de marché, la propriété privée et des valeurs axées sur les libertés individuelles[1]. Après sa nomination, Legault affirme, au peuple québécois, qu’il tiendra ses promesses électorales : stimuler l’économie, changer le mode de scrutin, mieux dépister les difficultés d’apprentissage chez les enfants de quatre ans, etc.
Par contre, la CAQ s’est fait remarquer récemment lorsqu’elle relança la question du port de signes religieux chez les employés en position d’autorité. Ceci a mené à une manifestation, le 7 octobre, où des milliers de Québécois se sont rassemblés dans les rues pour afficher leur mécontentement. Cette nouvelle réforme pourrait forcer la démission de plusieurs employés de l’État, tels que les enseignant(e)s de l'ÉTS.
M. Trudeau, premier ministre du Canada, est d’un avis autre que celui du premier ministre du Québec. Il a dit : « Comme vous le savez très bien, je ne suis pas de l'opinion que l'État devrait dire à une femme ce qu'elle devrait porter ni ce qu'elle ne devrait pas porter. La Charte des droits et libertés est là pour protéger nos droits et nos libertés évidemment. »[2]
Legault voulait utiliser la disposition de dérogation pour mener ses projets à fin. Cette dernière est une disposition constitutionnelle qui permet au gouvernement provincial ou fédéral d’adopter une loi même si elle brise certains droits fondamentaux reconnus par la Charte des droits et libertés[3].
La question demeure la même : est-ce que ce projet de loi fait de la CAQ un parti politique intolérant? Ou est-ce, au contraire, une manière du gouvernement caquiste de montrer sa volonté de neutralité? Legault pense-t-il aux conséquences de ses actes, de ses ambitions?
Il serait important de redéfinir cette notion de laïcité, pour que tous et toutes soient d’accord sur les même points. Non aux signes religieux, mais oui au crucifix de l’Assemblée nationale? Ramènerons-nous cette question sur s’il faut dire Joyeux Noël ou Joyeuses fêtes? Jusqu'où ira cette laïcité? La première tentative de Pauline Marois fut un échec, qu’adviendra-t-il de celle-ci?
[1] bit.ly/2A4CY4c
[2] bit.ly/2A7dO5h
[3] bit.ly/2OXPPgU