Les highlights du FMEAT
Pour vous remettre en contexte, voici ce que j’écrivais dans la dernière parution au sujet du festival :
« De tous les festivals estivaux, c’est de loin le Festival de Musique Émergeante en Abitibi Témiscamingue qui se faisait le plus attendre. Tout juste avant la rentrée, c’était l’événement idéal pour couronner les vacances de belle façon. La 11e édition de ce festival dédié à la relève fut animée par 64 formations musicales sur les planches de 13 différentes scènes au cœur de Rouyn-Noranda, et ce, pour 4 jours, du 29 août au 1er septembre. […] En plus de donner une excellente plateforme à des artistes émergents, le FME contribue grandement à l’essor économique de la région. »
Je souhaite revenir brièvement sur l’événement dans le but principal de rendre honneur à l’organisation souple, mais fiable et au déroulement sans anicroche du plus beau festival auquel j’ai pu assister.
Malgré plusieurs demandes spéciales de dernière minute de plus d’un artiste, l’organisation du festival a rendu possible le moindre désir de prestation spontanée, que ce soit dans une rue résidentielle ou devant un vieux garage en plein centre-ville. Il est probablement implicite que l’organisation d’un festival se montre accommodante face aux interprètes invités, mais leur souplesse ne s’est pas bornée aux envies des groupes invités. Désireuses de savoir où se déroulaient ces prestations surprises, la population festive a fait le vœu via la page Facebook de l’événement de recevoir une notification lorsqu’un artiste jouait impulsivement à un coin ou à un autre de la ville : ce fut aussitôt rendu possible grâce à un ajout à l’application pour téléphones intelligents dédiée!
Pour l’occasion, les artistes ont pris d’assaut tous les petits bars, les cabarets, les salles de spectacle et les pubs, souvent mal adaptés à d’aussi grandes foules. Nous avons par conséquent été témoins d’une escalade de la température ambiante, ressentie dans le public comme sur scène, ce qui tendait à rapprocher et à rendre l’atmosphère plus intime.
En plus d’une excellente organisation, nous avons eu droit à une édition blindée d’exclusivités. Nous avons aussi eu la chance d’assister à plusieurs lancements d’album tel que celui d’Alex Nevsky et d’El Motor.
Alex Nevsky
Probablement le lancement le plus attendu du festival, il nous a livré une performance à la hauteur de sa réputation. Dans une ambiance exaltée, nous avons pu apprécier une performance privilégiée d’une qualité sonore surprenante. Inclusif, Alex Nevsky a su charmer son public venu de loin pour l’événement : « C’est l’fun, je n’aurai pas besoin de faire de lancement à Montréal ou à Québec! » Son nouvel album, encensé par toutes les critiques, a magnifiquement été rendu par sa voix ouatée très bien soutenue par son folk-pop planant.
El Motor
Introduits par Louise Forestier avec qui ils ont voyagé pour son spectacle pendant plus d’un an et demi, les gars d’El Motor nous livraient leur nouvel album au Café-bar l’Abstracto. Leur performance, quoique musicalement juste, était assez décevante en raison de leur manque de contrôle sur la foule. Il faut dire qu’il s’agissait d’un lancement lors d’un 5 à 7 dans un café local sans scène, ce qui ne les aidait clairement pas. Ils avaient énormément de difficulté à faire passer le courant entre leur performance et leur foule par leur mood assez exclusif. Malheureusement, nous avions plus l’impression d’assister à une séance de répétition qu’à un lancement d’album.
Finalement, gros shout out à la soirée hip-hop avec Dead Obies qui nous a annoncé un nouveau partenariat avec la boîte de gérance musicale Bonsound pour leur prochain album Montréal Sud, album qui s’annonce en coupure complète avec leur ancien matériel. Les rythmes sont plus intenses, les paroles plus matures : ils se positionnent comme groupe phare dans leur style aux côtés d’Alaclair Ensemble et K6A.