L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

The Cat Empire

Mai 2015 » Culture » Par Bastien Abraham, étudiant de génie mécanique

Image pour The Cat Empire
 
Body surfing.
Photo par Bastien Abraham.

Concert au Métropolis

Comme chaque année à Montréal, le début de la saison chaude annonce le retour des concerts. Pour moi, l’été 2015 a commencé le samedi 11 avril, au Métropolis, avec The Cat Empire! Ce groupe venu d’Australie a encore une fois enflammé la salle, et c’est sa spécialité. Grâce à des inspirations venant d’une multitude de cultures, le groupe a créé son propre style en mélangeant jazz, reggae, funk, latino, hip-hop, rock, ska et tzigane. Et la recette fonctionne! The Cat Empire a sorti son dernier album « Steal the Light » en 2013 et enchaîne depuis les tournées autour du monde, en faisant danser tous ceux et celles qui entendent sa musique. Au Métropolis, le public était hétéroclite, des jeunes et des moins jeunes, des hipsters et des rastamans, des anglophones et des francophones, une population étudiante et travailleuse, toutes et tous réunis pour la musique.

Une fine odeur de substance illégale verte planait dans la salle en attendant le début du spectacle. Dès les premières notes, la danse a commencé. Les groupes d’amies et d’amis se prenaient bras dessus et bras dessous pour entonner les paroles. Le public était connaisseur et s’est montré particulièrement instigateur. L’introduction à la trompette de la chanson « The Charriots », de l’album « Two Shoes », a même généré spontanément un sit-in entraîné par les plus grands admirateurs et admiratrices à l’avant de la fosse. Le principe étant qu’une fois l’introduction terminée, les spectatrices et spectateurs sautent tous en même temps, passant de la position accroupie à la position debout à 15 centimètres au-dessus du sol en une fraction de seconde. Ce qui donne un effet de foule impressionnant. Ensuite, les premiers slameurs et slameuses ont commencé leur activité favorite qu’est le body surfing, pratique qui consiste à se faire porter par le public le temps d’une chanson et atterrir plus ou moins facilement, mais toujours loin du point de départ. Personnellement, la vague que j’ai surfée est venue directement s’échouer dans les bras du vigile devant la scène. Autre fait marquant, le groupe a initié une ronde dans la fausse, tout le monde s’est alors mis à courir en rond, formant un cercle de plus en plus grand et de plus en plus rapide. Forcément, jusqu’à la chute d’un des nôtres qui entraîna la chute de tous les autres. Mais pas de panique, le public était pacifique et sympathisant, tout le monde s’est entraidé à se relever. Les plus téméraires ont repris la danse, les autres sont allés prendre une bière.

Cette folle ambiance n’était pas seulement due au retour des beaux jours. Le groupe a des talents musicaux exceptionnels et ne se prive pas de les montrer à travers une multitude de solos d’anthologie. À commencer par Harry James Angus, un trompettiste de génie qui fait vibrer les foules. Il est devenu au fil de sa carrière un chanteur atypique grâce à sa voie de reggaeman et à son flow de style hip-hop. D’ailleurs, j’ai été personnellement surpris et content de voir qu’il a pris une beaucoup plus grande place dans le groupe en tant que chanteur. De plus, il a transformé certains morceaux de façon inédite. C’est ce genre de reprise qui ajoute de la valeur à un concert, car elle permet de redécouvrir le groupe d’un nouvel œil. Il faut aussi noter la prestation de Ollie McGill, le pianiste du groupe qui, selon moi, a porté la musicalité du groupe pendant ce concert!

Bref, pour reprendre les mots d’une amie spectatrice, ce fut un concert « exaltant et inspirant ». En espérant que la suite de l’été reste sur la même note!