L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Planter pour compenser

Juillet 2015 » Environnement » Par Maxime Giasson, étudiant de génie de la construction, membre du club Canoë de béton

Image pour Planter pour compenser
 
Plan du territoire
Image fournie par Aménagement forestier coopératif de Wolfe.

LE CLUB DU CANOË DE BÉTON PLANTE 120 ARBRES POUR COMPENSER 21 TONNES DE CO!

Le club Canoë de béton de l’École de technologie supérieure fête cette année son 20e anniversaire d’existence et nous avons choisi de réaliser un grand coup pour souligner cet événement!

En tant qu’ingénieurs et ingénieures, nous avons la responsabilité de continuellement essayer de mieux faire. Il est essentiel de considérer les critères environnementaux dans le processus décisionnel, au même plan que les critères économiques.

Les clubs scientifiques participent chaque année à des compétitions régionales, nationales et même internationales. Le club Canoë de béton n’échappe pas à cette réalité et il est essentiel, dans un souci de développement durable, d’agir pour limiter la production de CO₂ et, finalement, de compenser nos émissions générées par des gestes qui neutralisent l’effet néfaste de nos déplacements.

Sources des émissions de CO du Club du canoë de béton.

Nous avons effectué des recherches afin de comprendre la portée de notre empreinte écologique. Outre nos déplacements, notre club scientifique a tenté de quantifier cet impact. Nous avons calculé la quantité de CO₂ produite par notre béton, par les matériaux de construction utilisés lors de la construction de notre canoë et par nos déplacements pour les trois compétitions auxquels le club participera.

Afin de compenser notre empreinte environnementale, nous avons tout d’abord évalué à 21,71 tonnes de CO le total de nos émissions.

Solution

Pour compenser nos émissions de CO₂, nous avons choisi de participer à la plantation d’arbres dans une forêt en développement dans le Centre-du-Québec. D’ailleurs, ce projet s’inscrit bien dans la ligne de pensée de notre club scientifique. Chaque année, nous tentons de repousser nos propres limites et d’innover dans notre milieu. Cette année, notre avons choisi de prendre en main notre empreinte environnementale.

Le projet

L’entreprise que nous avons approchée pour mener à bien notre projet est située à Ham-Nord dans la région du Centre-du-Québec. Son programme vise à reboiser des « terres à bois » dans le but de créer des puits de carbone pour la captation de CO₂. L’investissement est fait directement au Québec et nous sommes en mesure d’aller constater sur place les résultats de notre implication. De plus, la qualité du reboisement est vérifiée par l’Agence de mise en valeur de la forêt privée de l'Estrie (AMFE). Cette tierce partie s’assure de la qualité du reboisement afin de garantir une captation optimale du dioxyde de carbone.

Nous avons choisi cette entreprise, car sa mission prévoit des interventions pour maximiser la durée de la séquestration du carbone dans le temps et réalise une récolte sélective afin d’assurer la pérennité du puits de captation de carbone.

Afin de financer ce projet, nous avons pu compter sur la participation du Fonds de développement durable de l’Association étudiante de l'ÉTS (FDDAÉÉTS). Le coût de plantation de 120 arbres s’élève à moins de 600 $ et inclue un certificat de plantation délivré par un une ingénieure ou un ingénieur forestier ainsi que l’entretien pour une durée de cinq ans.

Ce reboisement a eu lieu sur le territoire du bassin versant du ruisseau Bernier, dans la municipalité de Stratford (MRC du Granit, Estrie). L'exutoire est le lac Aylmer, site de villégiature important dans la région.

Un projet d'aménagement intégré de la forêt s'est déroulé sur ce territoire au cours des cinq dernières années, ce qui a permis de cumuler une quantité importante de données sur la forêt, la faune terrestre et aquatique et les éléments de biodiversité en général. Plusieurs actions ont été faites dans le cadre de ce projet en lien avec la qualité de l'eau et les habitats fauniques. L'équipe de compensation CO₂ souhaite continuer certaines initiatives pour supporter les efforts antérieurs par la création de nouvelles forêts stratégiquement positionnées. Par exemple, par la création de corridors de déplacement pour la grande faune ou encore en améliorant le couvert en bande riveraine pour une meilleure qualité de l'eau.

Il était donc particulièrement intéressant de positionner nos arbres découlant de cette initiative de compensation sur le territoire de ce bassin versant. Les arbres ont été mis en terre de 29 mai 2015.

Remerciements

Nous aimerions souligner qu’un des défis pour les ingénieures et ingénieurs d’aujourd’hui consiste à se responsabiliser et à s’impliquer dans son milieu. Adopter des pratiques favorables au développement durable constitue une belle occasion pour les membres de notre groupe de se soucier de son environnement en contribuant à la compensation de ses CO₂.

Une fois de plus, le club Canoë de béton de l’École de technologie supérieure (ÉTS) souhaite innover et repousser ses propres limites en relevant le défi d’être le premier club scientifique à compenser ses rejets de CO₂ par la plantation d’une centaine d’arbres capables de capter les émissions de dioxyde de carbone.  

Finalement, nous aimerions remercier le Fonds de développement durable de l’Association étudiante de l'ÉTS (FDDAÉÉTS) pour son implication financière et Manon Ayotte Manon, ingénieure forestière responsable des projets, chez Aménagement forestier coopératif de Wolfe, pour son soutien et ses conseils.

Bon été!