L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Ma première aventure en sociofinancement

Septembre 2018 » Contributions externes » Par Gabrielle Lebeau, contribution externe, Auteure

Le mardi 3 avril 2018, 9 h, j’ai découvert les bureaux d’Ulule/5248. Au bas de l’escalier, sur la rue Saint-Laurent, la chouette aux iris bleus et rouges m’attendait. Prête pour l’aventure.

Au haut des escaliers, Myriam, rayonnante, préparait des cafés derrière l’îlot.

– Salut! Je peux t’offrir un café???

Myriam, diplômée en urbanisme et fière d’une longue expérience comme gestionnaire, est Success Manager — Accompagnatrice de projet, responsable des projets canadiens. Elle offre des conseils stratégiques aux créateurs, les soutient et les encourage : « On est là pour vous pogner dans le down pis vous remonter à la fin », dit-elle en parlant de la typique « campagne en U » : « Ça commence en force, ça ralentit au milieu et ça s’accélère de nouveau à la fin ».

Nous étions huit ce matin-là pour le Déjeuner-croissant. Pâtisserie en main, nous nous sommes rassemblés dans la salle de formation. Initiant l’échange, Myriam a demandé à chacun de se présenter et d’évaluer, sur une échelle de 1 à 10, notre niveau de connaissance du sociofinancement, puis notre niveau de confiance.

– Maxime Feuiltault, Président de la compagnie Deuxmax, spécialiste en matériaux et bâtiment écologique. Mon partenaire Maxime Picard et moi avons l’écologie à cœur et plein d’idées à développer. Connaissance : 5/10. Confiance : 9/10. J’ai vu plusieurs beaux projets financés sur Ulule!

Après Maxime, c’est mon tour.

– Gabrielle Lebeau. Connaissance : je dirais 2. 2 est sûrement généreux. Ça pourrait devenir un 1!Ah oui?! A ri Myriam. Tu dowgrades, toi?C’est que je suis certaine qu’en entrant dans l’univers du sociofinancement, je réaliserai tout ce que j’ai encore à apprendre!… Et pour la confiance, un bon 8/10.

Avec mon gros 2 et mon 8, j’avais déjà décidé de lancer mon roman « Partie » sur Ulule.

Il y avait à table un représentant d’artistes spécialisé en BD, qui a déjà fait plusieurs campagnes sur d’autres plateformes : « Chez Kickstarter ou Indiegogo, on se sent seul, surtout en service après-vente. Tu te retrouves avec plein d’argent, tu dois livrer ton produit, et tu sais pas par où commencer ».

Il venait de répondre à la prochaine question de Myriam :

– Pourquoi choisir Ulule?

Tous les projets peuvent se financer sur toute plateforme, dès qu’il y a une portée collective : la base est votre propre réseau (famille, amis, Facebook, LinkedIn, Instagram) — il ne faut pas s’attendre à gagner de l’auditoire par la plateforme! Alors, pourquoi choisir Ulule?

Personnellement, j’avais songé à Ulule pour sa popularité en Europe — donc en France, un marché intéressant comme auteure québécoise. Ulule, c’est la première plateforme francophone et européenne. Originellement parisienne, elle a aujourd’hui des maisons-mères implantées en Italie, en Belgique, en Espagne, au Canada, en Australie… Ulule a plus de 1,5 M Ululeurs dans plus de 200 pays. Les campagnes sont donc multimonnaie et multilingue, en huit langues, et il est possible de créer la même campagne en plusieurs langues! De plus, la plateforme affiche dans la devise de l’Ululeur, où qu’il soit!

J’ai réellement confirmé le choix de la plateforme Ulule quand j’ai su qu’ici je serais accompagnée dans le lancement de mon projet : Ulule ne « pitche » pas un projet que l’accompagnateur ne juge pas prêt à réussir. C’est peut-être pour ça qu’Ulule a plus de 20 000 projets réussis dans le monde, pour un taux de succès global de 67 %, et de 87 % au Québec depuis son ouverture il y a 2 ans.

Ulule, c’est un modèle tout ou rien : vous vous protégez en tant qu’entrepreneur, vous protégez vos contributeurs. Les Ululeurs (contributeurs) sont débités à la toute fin de la campagne, si l’objectif est atteint. Le modèle tout ou rien crée une dynamique motivante : les contributeurs saisissent l’importance de montrer leur soutien rapidement!

Mais vous vous demandez peut-être… Pourquoi faire une campagne? Concrètement, une campagne permet de trouver des ressources : humaines, matérielles… Mais c’est bien plus! L’aventure du sociofinancement oblige votre projet à traverser 4 étapes cruciales qui détermineront son succès ou son échec :

  1. VALIDATION : Ton idée est-elle si géniale? Ton équipe, elle résiste à la pression? As-tu ciblé le bon marché?
  2. NOTORIÉTÉ : Les médias veulent-ils te diffuser? Es-tu digne d’un prêt bancaire? Qui sont tes alliés, quels sont tes partenariats? Comment construis-tu ta réputation?
  3. POPULARITÉ : Ta base de clients grandit-elle? Tes fans sont-ils engagés? C’est l’occasion parfaite de construire ta banque de courriels!
  4. FINANCEMENT : Et finalement, as-tu réussi ta campagne en atteignant ton objectif financier?

Lancer son projet sur une plateforme de sociofinancement, c’est une façon moderne d’amasser les fonds pour donner vie à son projet sans vendre son âme pour obtenir des bourses, des prêts ou des commanditaires…

« Selon vous, a demandé Myriam, quelles sont les clés d’une campagne à succès? »

– Un bon prélancement, a répondu le spécialiste des BDs. Quand tu cliques sur METTRE EN LIGNE, tu sais exactement ce que tu vas faire chaque jour de ta campagne.

– Oui. La planification, a validé Myriam.

– Un bon produit, ai-je avancé. Sinon, tu peux bien faire tous les efforts, tu n’auras pas le clic final!

Depuis que j’ai mis les pieds chez Ulule/5248 il y a deux semaines, je dois avoir grimpé l’échelle de la connaissance jusqu’à un bon… 4 ! Et ce n’est qu’un début…

Ce matin-là, Myriam a su répondre à toutes nos questions. Je vous conseille fortement Ulule si vous avez un projet à faire connaître et voir naître.

Maxime Feuiltault (deuxmax.ca)

Si vous avez la chance, participez aux Mardis Déjeuner-croissant pour découvrir les clés d’une campagne à succès (gratuit, ouvert à tous sur inscription sur Ulule.ca). Mais attention : vous risquez de donner des ailes à votre projet!