L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

La Gazéification: projet de l'avenir

Novembre 2013 » Environnement » Par Ahmed Enmili, étudiant de maîtrise

La gazéification est un procédé thermochimique qui transforme la matière solide en gaz. En effet, ce procédé permet de convertir des matières organiques (biomasses, hydrocarbures, fossiles) en un gaz de synthèse « syngas », composé principalement de monoxyde de carbone (CO) et d’hydrogène (H₂).

Le processus de la gazéification consiste en plusieurs étapes : le séchage, la pyrolyse, l’oxydation partielle et la réduction.

1 - Le séchage : cette étape consiste à sécher tous les déchets destinés à être gazéifiés. La température idéale pour sécher complètement les matières résiduelles collectées se situe entre 100 et 150 °C.

2 - La pyrolyse : Il s’agit du premier stade de transformation thermique après la déshydratation. Il résulte de la décomposition des déchets organiques par l’effet de la chaleur afin d’obtenir des nouveaux produits (gaz et matière). Cette réaction est réalisée en atmosphère pauvre en oxygène pour éviter l’oxydation et la combustion. Par la suite, des particules volatiles sont libérées pour former le biogaz et le coke (matrice solide).

3 - L’oxydation partielle : à l’inverse de la pyrolyse cette étape se déroule en présence de l’oxygène et a des températures relativement élevées, ce qui oxyde toutes les matières volatiles issues de la pyrolyse. Cette combustion dégage la chaleur nécessaire aux étapes précédentes et l’étape ultérieure de gazéification.

4 - La gazéification : autrement dit, la réaction de réduction de carbone, se déroule à des températures comprises entre 800 °C et 1200 °C. C’est une réaction qui dégage le monoxyde de carbone et l’hydrogène. Ce syngaz produit peut être utilisé directement dans un moteur pour produire de l’électricité (groupe électrogène) ou le transformer en carburant liquide pour diverses utilisations.

La gazéification a déjà été utilisée dans le passé pour produire du carburant pendant les temps des guerres ou de pénurie. De nos jours, cette méthode est « ressuscitée » et fait l’objet de développement dans le but de recycler les déchets et produire de l’énergie renouvelable.