En septembre dernier, j’ai eu le privilège de participer à la huitième conférence sur le développement durable de l'énergie, de l'eau et des systèmes environnementaux (SDEWES) 2013 portant sur le développement durable des systèmes d’eau, d’énergie et de l’environnement. Cette conférence a eu lieu dans la magnifique ville de Dubrovnik en Croatie, directement sur la côte est de la mer Adriatique. Des chercheurs et chercheuses de renom ont présenté leurs travaux en lien avec le développement durable. Ma présence à cet événement d’envergure résulte de l’acceptation d’un article que j’ai déposé dans le cadre de mon cheminement de maîtrise. J’y ai donc présenté mes derniers avancements sur le couplage digestion anaérobie-gazéification pour le traitement des boues d’épuration. Mon directeur de maîtrise, le professeur Daniel Rousse était également présent et y a présenté un état des lieux sur la situation énergétique mondiale.

Le programme de la conférence couvrait une très grande variété de domaines et d’expertises, peut-être un peu trop grande. Les chercheurs et chercheuses ont présenté des travaux portant sur les politiques énergétiques et environnementales, les systèmes de conversion de l’énergie, les biocarburants, la gestion des ressources hydriques, la gestion des matières résiduelles, les bâtiments, l’analyse des systèmes et les méthodologies de mesure, l’économie, les véhicules électriques, la récupération d’énergie et bien davantage. Cela a donc été une excellente opportunité de mettre à jour mes connaissances dans une multitude de domaines me visant directement impliquant les matières résiduelles, l’énergie et les biocombustibles.

Malheureusement, très peu de conférences portaient sur des travaux similaires aux miens. J’ai toutefois pu discuter avec de nombreuses personnes travaillant sur la biométhanisation (digestion anaérobie) ou sur la gazéification afin de partager nos points de vue respectifs. Il en résulte que bien que la réalité économique, énergétique et règlementaire est très différente en Amérique du Nord, les problèmes fondamentaux à l’implantation de ces procédés sont sensiblement les mêmes. Par exemple, les Européens évoluent dans un contexte énergétique complètement différent du contexte nord-américain, mais leurs projets de valorisation énergétique se buttent aux mêmes problématiques : gestion du digestat, des cendres, contrôle des émissions, réutilisation de l’énergie thermique, acceptabilité sociale, etc. La principale est que les Européens sont nettement plus pressés d’agir, car ils sont fortement dépendants des importations énergétiques. Cela explique en partie le peu d’empressement du Canada et des États-Unis envers la valorisation des déchets et de la matière organique. L’Europe possède une très grande longueur d’avance sur nous à ce chapitre, tout comme le Japon et de plus en plus, la Corée du Sud.

Lors du SDEWES 2013, j’ai eu la chance de côtoyer plusieurs chercheurs, chercheuses et spécialistes travaillant aux quatre coins de la planète. Ainsi, je compte conserver des liens avec des personnes établies en Suède, en France et même au Canada. Celles-ci possèdent des expertises complémentaires à la mienne et pourront éventuellement m’aider dans le cadre de mon emploi chez Ecosystem, une entreprise spécialisée en projets d’économie d’énergie et d’énergie renouvelable. Ecosystem est le principal partenaire de la chaire de recherche industrielle en technologies de l’énergie et en efficacité énergétique (t3e) de l’ÉTS. Il est très possible que des projets visant à poursuivre mes travaux puissent bénéficier des contacts établis lors de ce congrès.