L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Boire la dernière bouteille!

Novembre 2014 » Culinaire » Par Jeason W. Randlett, étudiant de génie de la construction

Sérieusement, boire la dernière bouteille disponible au Québec d’une édition limitée d’un Scotch écossais, c’est une sensation merveilleuse! C’est ce que j’ai ressenti en prenant un, ou deux ou trois (peu importe, il était bon) verres de cet élixir. Je dois avouer que je me sentais particulièrement productif ce soir; un bon whisky, un bon livre et du bon métal intense pour m’inspirer. J’ai écrit ces lignes sans même savoir si je les publierais dans le journal étudiant ou ailleurs (en fait, la majorité de ces lignes ont été écrites à la main et retranscrites à l’ordinateur sans même réfléchir…). Je n’écris pas par nécessité, j’écris quand j’en ressens le besoin, quand j’ai des idées, peu importe les deadlines ou autres obligations qu’un étudiant normal pourrait avoir. Je ne suis pas différent de ceux qui peuvent lire ces lignes : un simple étudiant qui suit quatre cours par session et qui souhaite terminer son baccalauréat au plus vite.  La différence est que je prête attention à ce qui tourne autour de ma vie. Je pourrais parler du dernier référendum de l’Écosse qui s’est terminée par un « non », mais je n’en ai réellement rien à faire, ça n’intéresse que les souverainistes finis. Je pourrais écrire des textes assassins envers l’Association étudiante comme je l’ai déjà fait, mais en fin de compte, ça ne serait que donner de l’importance à quelque chose qui ne l’est pas. Bref, tout ça pour dire que ce soir (en souhaitant que vous lisiez ce texte en soirée), je n’ai fait que parler de ce que je mets dans mes oreilles et ma bouche, pas de Justin Bieber, juste du métal et un Dalwhinnie Distiller’s Edition 16 ans d’âge (disponible qu’en SAQ signature au 677, rue Ste-Catherine Ouest, pour les gens de Montréal, j’ai pris la dernière bouteille, désolé). Je me dénude pour vous!

Premières notes qu’on remarque avec cette eau de vie, on pourrait littéralement respirer le nez dedans tellement il est doux. C’est exactement ce que je fais au moment d’écrire ces lignes… que voulez-vous, je me sacrifie pour vous! Cette douceur peut s’expliquer par la musique que j’écoute présentement : du métal. Ça agresse vos oreilles, mais adoucit vos papilles. À l’instant même, je change de style, je passe de Bring Me the Horizon à Vivaldi.  Je raconte tout cela simplement pour vous expliquer à quel point votre environnement peut influencer l’expérience que vous avez avec un alcool. L’expérience olfactive que je décris vient de totalement changer au cours de l’écriture de ces lignes. Je viens de passer d’une musique lourde (métal) à une musique considérée comme légère aujourd’hui (les quatre saisons de Vivaldi).

Avec la musique métal, je sentais des notes très tourbés, très fumées, très lourdes qui s’apparentaient à un bourbon. Maintenant, je sens beaucoup plus des notes florales et caramélisées, typique des scotchs. Toutes ces illusions ne sont que le fruit de mon cerveau, plus ou moins excité par l’ouïe ou l’odorat.

Revenons au whisky, j’écris pour cette raison après tout. Ce Dalwhinnie que je goûte, j’écoute et sens aux notes de Vivaldi me donne l’impression de m’envoler! Ces odeurs typiquement écossaises me font danser. On sent distinctement le whisky, avec sa saveur maltée très distincte. Suivi d’une finition typiquement florale des whiskies du Nord de l’Écosse qui ont fait sa renommée au fil des âges. Même si chaque whisky porte sa propre signature olfactive et gustative, chacun est unique. Bien que j’essaie d’identifier certaines notes plus fortes que d’autres, je n’en suis pas capable. Cette eau de vie représente tout ce qu’il y a de plus beau dans le monde du Whisky.

Je me vois vraiment, chers lecteurs, désolé d’avoir acheté la dernière bouteille disponible.