L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Là où juifs, chrétiens et musulmans se côtoient…

Novembre 2014 » Culture » Par Marie-France Varin, étudiant de génie mécanique

Image pour Là où juifs, chrétiens et musulmans se côtoient…
 
Image tirée du film Jérusalem 3D.
Arcane Pictures, Cosmic Picture.

Aussi difficile à croire que cela puisse paraître alors qu'on entend (presque) tous les jours qu'une foule est contre un accommodement ici et qu'une guerre aux fondements religieux éclate là-bas, il existe une ville où plus de 780 000 hommes et femmes, la majorité croyant en la Torah, la Bible ou le Coran se croisent tous les jours.

C'est ce que nous montrent Farah Ammouri, Nadia Tadros et Revital Zacharie, trois jeunes femmes pratiquant respectivement l'islam, le christianisme et le judaïsme dans le film Jérusalem 3D. Ce dernier, auquel j'ai assisté à l'avant-première le 7 octobre passé, est le tout dernier film IMAX à être sorti cette année. Présenté par Julie Payette (oui, oui, l'astronaute) et le réalisateur Daniel Ferguson, le documentaire d'une durée de plus ou moins quarante-cinq minutes fait entrer les spectateurs dans la vieille ville comme s'ils y étaient.

Comment l’ai-je trouvé? Excellent.. pour un documentaire. Il ne faut surtout pas croire que Jérusalem 3D est un film d'action sans précédent. À travers des paysages époustouflants et des images impressionnantes de la vie des trois adolescentes, on en apprend beaucoup sur l'histoire et la culture de la ville. Toutefois, j'ai trouvé que ça ne laissait pas transparaître tous les conflits actuels. Je sais que le but du film étant de montrer la beauté de ce coin de pays, et qu’il n'était peut-être pas approprié de montrer tous les conflits qui perdurent, mais je suis quand même sortie de la salle en me disant que ce n'était peut-être pas aussi réaliste que ça en avait l'air... Il vaut cependant la peine d'être vu, ça, c'est certain.

Une première...

Jérusalem 3D est l'un des premiers projets occidentaux à s'immiscer dans cette ville et à la présenter au grand écran (très grand écran!). Après cinq ans de durs labeurs, l'équipe a toutefois été récompensée, puisque le film a gagné les prix pour meilleures images et meilleur film de l'année du Giant Screen Cinema Association. « It changes your perspective and your place in the world », nous a dit Daniel Ferguson lors de la présentation du film en relatant l'expérience qu'il a vécue là-bas. Car pour réussir à capter de telles images, lui et des membres de son équipe ont dû survoler des sites historiques vieux de millénaires à basse altitude et participer activement à la vie familiale des trois adolescentes.        

L'équipe derrière la scène...

Un film de cette qualité ne se réalise pas en criant ciseau. Bien que le projet soit d’origine montréalaise, des gens de partout dans le monde y ont mis la main à la pâte. Entre autres, Daniel Ferguson, diplômé en histoire et théologie de l'université McGill, qui détient égalementun diplôme de la Vancouver Film School, n'en est pas à son premier film IMAX. Parmis les titres qu'il a produit, on retrouve Roads to Mecca, Journey to Mecca, Lost Worlds: Life in the balance et Seducing Maarya. Dans l'équipe, on retrouve aussi l'américain Taran Davies, le britannique George Duffield et le canadien Jake Eberts à la production, l'acteur et producteur britannique Benedict Cumberbatch à la narration, l'écrivaine récipiendaire d'un Emmy Sheila Curran Bernard à l'écriture et le guitariste compositeur canadien Michael Brook à la musique.

Finalement, la note finale que j’accorde à ce documentaire, présentement à l’affiche au Centre des sciences de Montréal, est de 7,5 sur 10. En une journée pluvieuse d’automne, il peut en valoir le détour!