L'Heuristique: Journal des étudiants de l'ÉTS

Dissolution de l'AÉÉTS

Février 2019 » Campus » Par Maxime Guilbault, étudiant de génie mécanique, Étudiant inquiet, AÉÉTS

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AÉÉTS
Photo fournie par l’AÉÉTS

Il est bien connu que les études universitaires représentent une charge financière importante. Une solution pour limiter les dettes encourues est de suivre un budget. On peut l’optimiser en remettant en question chacune de ses dépenses. C’est en suivant ce raisonnement qu’on en arrive à cette question : qu’est-ce que je reçois en retour de mon investissement dans mon association étudiante? La réponse est, en somme, un agenda et de fréquentes raisons de s’insurger. Faites le calcul : 35 $ par session pendant un minimum de 11 sessions, au baccalauréat, c’est un investissement de 385 $.

En comparaison, Facebook donne amplement de raisons de s’emporter, et ce, gratuitement! Le coût d’opportunité désigne la perte des biens auxquels on renonce lorsqu’on procède à un choix[1]. Demandez-vous ce que vous pourriez faire avec cet argent dans vos poches. Un vote pour la dissolution de l’AÉÉTS est un vote pour votre liberté financière. En plus d’énoncer le raisonnement derrière cette conclusion radicale, cet article aborde les moyens à prendre pour y arriver.

Manque de transparence, collusion et corruption

En plus de la raison financière énoncée ci-haut, l’AÉÉTS est un bel endroit où se remplir les poches avec l’argent du public. Prendre un poste est une bonne manière d’apprendre à ignorer ou dérégler sa boussole morale, voire même la détruire. En effet, il y a peu d’autorité au sein de ce qui devrait être un syndicat étudiant. Il en résulte que beaucoup de matériel informatique, de chandails, d’items promotionnels et de coupons de consommations « disparaissent ». Peu d’accusations s’en suivent et la gravité de la situation est difficile à mesurer, les exercices financiers n’étant pas diffusés publiquement.

Un exemple flagrant de ces dérives est le salaire qui est maintenant versé aux membres de l’exécutif. Ceci est sans parler de la nourriture qui est maintenant fournie à l’administration par le biais de rabais au Resto-pub, une décision qui avait d’ailleurs été renversée dans le passé. Tous ces manquements à l’éthique ne sont pas nouveaux, ils font partie de l’histoire de l’AÉÉTS[2]. À cela s’ajoutent des scandales publics concernant le sexisme[3], de même que plusieurs autres, qui sont simplement étouffés. On se doit aussi de mentionner le taux de participation léthargique aux élections, tant le nombre de candidats que le nombre de votes. Cela démontre un désintéressement total de la part de la communauté étudiante envers la politique étudiante[4].

Dissolution ne signifie pas destruction

Advenant une telle dissolution, le peu de services pertinents qui existent pourrait être conservé. En effet, le service le plus intéressant, et qui touche une grande partie de la population, est l'assurance collective. Ceci pourrait, par exemple, être administré par les Services aux étudiants. Pour ce qui est du Resto-Pub et du Dépanneur, ces derniers pourraient être rendus indépendants de l’Association. De cette manière l'argent de la communauté étudiante ne serait plus investi dans des entreprises déficitaires.

« Pourquoi se soucier de la transparence? Pourquoi s'acharner à nourrir un arbre mort? La solution à la corruption : la dissolution. » - Maxime Guilbault

La dissolution est  une belle manière de contribuer à une distribution équitable des richesses. Il suffit de supprimer la cotisation. De plus, il serait possible de rembourser à la population étudiante les surplus accumulés dans les coffres.

Pour réaliser ce projet inspirant, il suffit de déclencher une assemblée générale spéciale visant à dissoudre l’association. Durant cette assemblée, il faudra déclencher un référendum portant sur cette dissolution.

Pour conclure, rappelons que l'entrepreneuriat est basé sur la création de valeur. Il est évident que l’élimination d’une dépense crée de l’actif!

[1] WIKIPEDIA, « Coût de renoncement »,  https://fr.m.wikipedia.org/wiki/Coût_de_renoncement.

[2] TREMBLAY,  Félix-Antoine.  « La Loi du Silence »,L’Heuristique,  http://lheuristique.ca/article.php?id=215, Mars 2015.

[3] NADEAU, Jessica.  « L’ETS montrée du doigt pour son inaction », Le Devoir, www.ledevoir.com/societe/ed....

[4] TREMBLAY,  Félix-Antoine. « La Démocratie et L'AÉÉTS », Le JETS, http://lheuristique.ca/article.php?id=90, Juillet 2013.